†   Passion de Burzet

7ème STATION

JÉSUS EST CONDUIT CHEZ ANNE

(Curé Couriol, livret 1935)
Sortant du Cédron, l’horrible cohorte gravit la pente qui mène au quartier d’Ophel très sympathique à Jésus : c’est pourquoi ce coin de la ville est gardé militairement ; à cause de la nuit, personne dans les rues, si ce n’est les soldats qui regardent cette cohue se diriger vers le palais d’Anne, beau-père de Caïphe. Anne attend depuis que Judas est descendu à la tête des valets et de la troupe. Il a préparé un questionnaire : « Où sont tes disciples ? Explique-nous ta doctrine qui révolutionne tout » dit-il à Jésus qu’on lui présente. La réponse ne se fait pas attendre : « J’ai parlé en public, je n’ai rien dit en secret, interroge cette populace qui m’a entendu, elle sait ce que j’ai dit ». - Est-ce ainsi que tu réponds au Pontife, s’écrie un valet en donnant à l’Accusé un violent soufflet. Et Jésus, toujours calme, de lui faire remarquer : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal ; si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ».
Anne, voyant ses questions dédaignées, intimidé, par cette majesté de l’innocence qui s’affirme, écrit quelques mots sur un parchemin qu’il attache au bout d’un roseau, et le donnant à Jésus, il lui dit : « Porte-le au grand prêtre ».

Evangile selon Saint Jean (18; 12)
Les soldats romains, leur officier et les gardes juifs se saisirent de Jésus, le ligotèrent, et le conduisirent chez Anne. C’était, en effet, le beau-père de Caïphe, grand prêtre cette année-là.

(Prière franciscaine)
Profondément ancré au fond de nos cœurs, il y a le désir d’être compris de l’autre, de le comprendre, de pouvoir communiquer, c’est Toi, Seigneur, qui est le secret de nos vrais dialogues... de ceux au cours desquels on ne triche pas.

Seigneur, nous te prions pour ceux qui ont des responsabilités politiques, sociales, économiques, afin qu’ils ne cèdent pas aux pressions de toute nature. Amen.

(Prière franciscaine)
Là où se trouve l’erreur, que nous proclamions la foi.

(Psaume 50)
MON DIEU, MON DIEU
POURQUOI M’AS-TU ABANDONNE ?
Loin de me sauver, les paroles que je rugis
Le jour j’appelle, point de réponse,
La nuit, point de silence pour moi.

C’est Toi qui m’as tiré du sein,
Confié aux mamelles de ma mère ;
Sur tes genoux je fus jeté dès ma naissance,
Dès le sein de ma mère, c’est Toi mon Dieu.
Ne sois pas loin, proche est l’angoisse !
Pour moi point de secours !

Je suis comme l’eau qui s’écoule
Et tous mes os se disloquent.
Mon cœur est pareil à la cire
Il fond au milieu de mes entrailles,
Mon palais est sec comme un tesson,
Ma langue est collée à ma mâchoire.

8ème STATION

JÉSUS CHEZ CAIPHE

(Curé Couriol, livret 1935)
Le grand prêtre c’était Caïphe qui habitait un palais pas très éloigné. A la hâte on avait réuni le sanhédrin ou grand conseil : 23 membres furent présents, choisis parmi les plus hostiles, et prirent place sur leurs sièges de juges.
Jésus paraît devant cet aréopage ; Caïphe n’a pas le temps de lire le papier écrit par Anne que déjà les accusations pleuvent de toute part lancées par des témoins subornés : « Il opère des guérisons le sabbat.. ne sacrifie pas au temple ... bien plus, veut le détruire... traite les pharisiens de sépulcres blanchis... a des relations avec le diable... mange la Pâque un jour trop tôt, etc. » C’est un tintamarre infernal et ces témoins trop zélés se contredisent. Caïphe le remarque et arrêté cette explosion d’inepties pour diriger lui-même l’interrogatoire. Mais Jésus ne répond pas. Caïphe, décontenancé par ce calme lui défère le grand serment pour l’obliger à parler « ?Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ Fils de Dieu. - Tu l’as dit, répond Jésus avec sérénité... un jour vous verrez le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel ». « Il a blasphémé, s’écrie Caïphe en déchirant ses vêtements, qu’avons-nous besoin de témoins ? » « Il est digne de mort ! » reprend la valetaille.

Evangile selon Saint Jean (18; 14, 19, 21)
C’était Caïphe qui avait donné ce conseil aux Juifs : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple ».
Le grand prêtre interroge Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
« J’ai parlé au monde ouvertement, je n’ai rien dit en cachette, Pourquoi m’interroges-tu ? »
A ces mots, l’un des gardes donna une gifle à Jésus. « C’est comme cela que tu réponds au grand prêtre ».

Témoin : Jean Etienne Wosniak
Du village de Laurac (Ardèche), il est ordonné prêtre le 29 juin 1983 à Allex. Il demande à partir en mission en Angola, terre dangereuse. Deux ans après, pour la Pentecôte, il est tué dans une embuscade.

(Un groupe de jeunes)
Seigneur, donne-nous l’horreur du mensonge, de l’hypocrisie et de la calomnie. Lorsque nous serons calomniés, donne-nous force et courage.

(Cantique G 248)
MON PEUPLE, QUE T’AI-JE FAIT ?
EN QUOI T’AI-JE CONTRISTE ? REPONDS-MOI

O DIEU SAINT, O DIEU FORT,
O DIEU IMMORTEL, PRENDS PITIÉ DE NOUS

PITIÉ SEIGNEUR, J’AI PECHE CONTRE TOI,
LAVE-MOI PLUS BLANC QUE NEIGE
Rends-moi la joie des chants de fête
Et les os que tu avais broyés danseront.
Ne regarde plus mes péchés,
Enlève toutes mes fautes.

Refais-moi un cœur tout neuf,
Raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
Ne retire pas de moi ton Esprit Saint.