5 • AU vingtième SIÈCLE

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Chapitre 8

Ce début de siècle fut marqué par la séparation de l’Eglise et de l’Etat. La guerre de 14-18 fit plus de cent morts dans notre village.
La procession en ville le Jeudi Saint est de moins en moins suivie et finit par disparaître avec la confrérie des pénitents blancs.
Après la grande guerre, les figurants deviennent les seules personnes sur qui repose la figuration de la Passion du Vendredi Saint.
Bien des figurants appartiennent à l’action catholique pour les hommes, et les jeunes filles sont « enfants de Marie », plus tard l’ACGF aura une équipe.

En 1933, à l’occasion de l’année sainte célébrant le 19ème centenaire de la Rédemption, une restauration des stations du calvaire eut lieu. La liste des gardiens des stations fut mise à jour par le curé Clovis Couriol, archiprêtre de Burzet (voir cette liste page.....)

En 1935 fut publié un nouveau livret du chemin de croix sous l’autorité du curé Couriol. Il se compose d’une notice historique (composée par l’abbé Adrien Paquet, vicaire), des récits et des prières pour les 32 stations, des photos et des images pieuses.
Au début, la photo de Monseigneur Durieux, évêque de Viviers, suivie d’une lettre au curé Couriol qui avait fait une partie de ses études à Rome avec l’évêque.

Sur la photo page 19, on peut voir l’ornementation de l’église le Vendredi Saint, cela symbolise le tribunal de Pilate et la condamnation de Jésus avec la statue de « l’Ecce Homo » au milieu ; cette statue a ses membres en cire, grandeur naturelle, très impressionnante. Ce décor n’a plus lieu de nos jours depuis 1967. Le radio reportage de M. Marcel Provence a été très suggestif et a produit une excellente impression sur les 4 ou 5 millions d’auditeurs qui l’ont écouté (Echo de la Bourges, mai 1939).
Création en 1933 du bulletin paroissial « Echos de la Bourges »

Contexte

L’agriculture, à cette époque, se porte bien. La plantation de cerisiers, pruniers, pommiers et poiriers s’ajoute à l’élevage des chèvres, moutons et vaches. Commencement de la cueillette des myrtilles pour la vente.

L’industrie du moulinage connaît des crises et l’activité est variable.

L’inondation du 4 octobre 1935 verra la disparition de la fabrique du Coulet.

Les commerçants et les artisans sont nombreux en ce début du siècle. (Voir les cahiers d’histoire locale rédigés par M. Janin, cahiers disponibles au syndicat d’initiative).

Pendant les guerres de 14-18 et 39-45, une solidarité se vit très concrètement dans les quartiers et les hameaux.

En 1936, création de la semaine de 40 heures et de 15 jours de congés payés. Les ouvriers des usines en sont bénéficiaires.

APRES LA GUERRE DE 1939-45

Chapitre 9

A la Libération, il y eut, à Burzet comme ailleurs, un nouvel élan au niveau humain, social, politique.
Au niveau du chemin de croix, il y aura aussi un renouveau. Tout d’abord, le désir de refaire les costumes des soldats, puis de tous les personnages est mis en chantier par un groupe de personnes qui désirent voir des tenues le plus proche possible de la ressemblance historique des soldats, des saintes femmes, du Christ, des porteurs d’instruments.
Petit à petit, toutes les tenues seront faites aux années 1950 par des couturières bénévoles de Burzet.
Entre 1952 et 1965, le curé Marius Laurent fit connaître le chemin de croix par des émissions de radio, des reportages sur le Pèlerin, la Croix. Il trouva des prédicateurs célèbres pour le Vendredi Saint, invita déjà la télévision 1ère chaîne et unique à l’époque.

En 1954, il contribua à créer l’« association des amis des traditions locales » pour maintenir et développer la connaissance du chemin de croix du Vendredi Saint.
Il sera un fervent du calvaire en participant aux chemins de croix qui avaient lieu en petit groupe tous les dimanches de Carême au Calvaire, des groupes faisaient aussi le chemin de croix au calvaire le matin du Vendredi Saint. Aujourd’hui, cette pratique est moins courante.

2013

Depuis la Libération, la procession commence à être sonorisée, une entreprise de longue haleine.

A cette époque, ont été créés les rôles des larrons portant une croix en tau (lettre de l’alphabet grec), croix de supplice dressée par les Romains. Depuis 1985, les larrons portent une croix latine.

Les formules employées par le centurion se multipliaient avec le centurion Henri Court, sont maintenues avec le centurion Gaston Hilaire, se renouvellent avec le centurion Jean Mounier (voir chapitre 15).

LA RESTAURATION DE 1975

Chapitre 10

A l’occasion de l’année sainte 1975 sous l’impulsion de l’abbé Louis Terme, curé de la paroisse, le travail en fut confié à l’entreprise Pouchet. Le généreux dévouement des familles responsables de l’entretien des chapelles, celui de nombreux paroissiens, l’appui de la municipalité, l’ingénieux concours d’un monastère voisin apportèrent à cette restauration une admirable et unanime contribution. Les scènes des stations créées et gravées dans la rude lauze du pays cévenol par Marc Soullier mettent l’art le plus délicat au service de la prière (livret du calvaire du 28 mars 1975).

Un livret nouveau fut écrit avec une introduction dont la citation ci-avant est extraite, des intentions de prière furent composées par un groupe de jeunes de Burzet. Ce manuel se compose d’une introduction et de 32 textes de l’Ecriture Sainte et des citations du Concile Vatican II. Les 32 gravures des stations y sont reproduites.

Les 3 croix du calvaire furent renouvelées et le bois de châtaignier fut donné par la famille Joanny de Belvezet. Elles furent bénites par le curé Terme le dimanche des Rameaux 23 mars 1975 au terme d’un chemin de croix fait par un petit groupe.
La Chapelle de Notre Dame des sept douleurs fut aussi restaurée, dans le prochain chapitre nous allons revenir sur l’histoire de cette chapelle.

LA CHAPELLE DE NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS

Chapitre 11

Au hameau de Belvezet et à mi-parcours du chemin de croix se trouve la chapelle de Notre Dame des sept douleurs ; j’ai fais allusion plusieurs fois à cette chapelle.
On ne sait pas quand elle fut construite, mais on sait que le Père Vigne la restaura et 1715 et qu’il l’agrandit. Elle fut pillée en janvier 1794 pendant la Terreur. Le curé Riffart la fit remettre en état en 1830. L’année 1860, une belle cloche vint ornementer le clocher. Elle fut bénite par le curé Victor Pigeyre assisté de ses deux vicaires, elle a pour parrain Victorin Liautier, et pour marraine Mlle Sophie Masneuf, la cloche s’appelle : Marie Sophie Victoire, elle a été fondue à Lyon par Bodin, fils aîné. En plus des renseignements ci-avant, il y a aussi, sur la cloche, l’inscription en latin « Vox N.-D. Dolorosa » : « la voix de Notre Dame des douleurs ».

Autrefois, il y avait inscrit sur la porte d’entrée : « Vous qui passez, voyez s’il y a une douleur semblable à la mienne ».

Plusieurs remises en état ont eu lieu, notamment en 1935, 1960, 1975 et 1999.
Le Vendredi Saint, les pèlerins aiment confier leurs intentions à la Vierge des douleurs dans le silence de cet oratoire.
Dans les temps anciens, les chrétiens du hameau se réunissaient dans cette chapelle tous les soirs du mois de mai pour la prière. C’était « le mois de Marie ».

Le 15 septembre de chaque année était célébrée la messe pour la fête de Notre Dame des sept douleurs.

La tradition a retenu les grandes douleurs de Marie :
1- le glaive de douleur annoncé par Siméon,
2- la fuite en Egypte,
3- la perte de Jésus au Temple de Jérusalem,
4- Marie rencontre Jésus sur le chemin du calvaire,
5- la crucifixion,
6- la descente de croix,
7- la mise au tombeau.
Maintenant le mobilier sacré se compose d’un autel en marbre surmonté d’une croix en bois avec un Christ et de chaque côté les statues de Saint Jean et de Marie Madeleine. Dans la nef, une statue de Sainte Véronique et de Notre Dame des sept douleurs. Ces statues sont en plâtre. Il y a aussi quelques chandeliers et une dizaine de chaises.